HABANERA WALKING est née de la nostalgie d’une longue, trop longue absence de ma terre natale. J’avais besoin de me reconstruire, de me reconnecter à ma source, de me réconcilier avec mon histoire, mon héritage familial, religieux, avec ma patrie. J’ai eu besoin de me pardonner pour cet abandon, pour mon départ, pour mon absence. J’ai eu besoin de témoigner de ma gratitude, de la fierté que je porte dans mon cœur d’être née Cubaine.
J’ai eu la chance de pouvoir revenir au pays en 2018. Lors de mes 2 voyages, j’ai voulu capter tous les sentiments qui se sont bousculés dans mon être à la vue de ma ville, La Havane : belle perle des Caraïbes en décrépitude, tellement sensuelle et élégante, tellement chic, tellement sale, terriblement à la mode, agonisante. Il m’est apparu comme une évidence que la meilleure façon de transmettre le stigmate du temps, l’empreinte du passé, c’était l’aquarelle. Alors la peur de ne pas pouvoir contrôler l’eau a disparu et en communion avec elle, j’ai fait cette série de petits tableaux.
Le point de départ est toujours une photo, soit une photo de mon séjour, soit d’autres photos d’artistes. J’accompagne l’expo par des sons de la vie quotidienne que j’ai enregistrés : les vendeurs à la criée, le coq du matin, les chansons d’amour, les prières religieuses Yorubas, la musique de rue, les commentaires des Havanais.
Cette série est accompagné par le documentaire de 13 minutes "Habanera Walking" que vous pouvez visionner en cliquant ici. Tous les tableaux sont des lieux que vous trouverez dans le documentaire.
Vous pouvez voir les photos de cette exposition en cliquant sur l'exposition reVulvotion, en ici.
